Il est maintenant temps de vous raconter notre grosse fin de semaine de visite de la semaine dernière. On est partis vendredi matin, 23 mars, en direction de Lausanne. Pierre-Alain avait justement affaire dans le coin, donc il nous a déposés en périphérie de la ville, ce qui nous a donné la chance d’essayer la ligne la plus récente du métro. 
Il y en a 2 au total. Sauf erreur, c’est la seule ville de Suisse à avoir un métro et ce n’est que la 4e plus grande. Un métro pour 130 000 habitants, c’est un peu surprenant, mais c’est une ville hautement étudiante. En tout cas, il est très employé.
On avait hâte de rencontrer Maryse, surtout qu’on ne savait même pas de quoi elle avait l’air. En fait, Antoine n’avait jamais entendu parler de la cousine de sa grand-mère il y a encore quelques mois. On savait déjà qu’on serait bien reçus, vu le ton des courriels. Et ce fut le cas, sans aucun doute. On a appris toutes sortes d’histoires sur les grands-oncles et grands-tantes d’Antoine ainsi que sur d’autres aïeuls.
Après le dîner, munis des cartes et des conseils de Jean-Daniel et de Maryse, on est allés faire quelques achats au centre-ville et visiter un peu Lausanne.
En Suisse (un peu comme au Canada, mais à l’opposé de la France), c’est spécifié quand l’eau est non potable. S’il n’y a rien d’écrit, c’est bon. Parfois même les fontaines sont aménagées pour faciliter l’abreuvage.
Le quartier près du quai s’appelle Ouchy. Le château d’Ouchy (qui est en fait un hôtel) :
C’est la qu’on trouve la Vaudoise, une des anciennes barges qui servaient à transporter des pierres à partir des carrières situées sur l’autre rive du Léman.

Et le vendredi en fin de journée, ça « chille » sur le quai !


Le lendemain, samedi, on a passé la journée à Genève chez Jeanne, la fille de Maryse. Pablo et elle sont des habitués du « couch surfing », alors pour de la famille en plus, un tour guidé de la ville était au programme. Tout de suite après être venus nous chercher à la gare, ils nous ont amenés à la place des Nations Unies.

Et tant qu’à être en voiture, on s’est rendus à Cologny, d’où on a une belle vue de la ville.

Après on est rentrés manger à leur appartement, qui donne sur l’Arve, une rivière qui se jette dans le Rhône. Ils sont bien chanceux, car les apparts sont super durs à trouver à Genève. Certaines personnes doivent louer à Lausanne pour travailler à Genève. Durant la journée, la population de la ville augmente énormément. Un des problèmes de Genève, ce sont les frontaliers, ces Français qui viennent juste durant la journée pour travailler, mais qui paient leurs impôts en France.
Après avoir mangé, on est partis à pied. On est passés par le quartier du Carouge (ou plutôt la ville, car c’est séparé),

puis devant le mur des réformateurs. Un des mouvements protestants, le calvinisme, origine de Genève. C’est drôle d’ailleurs comment en Suisse, certains cantons sont traditionnellement protestants et d’autres catholiques.

On a marché ensuite dans la vieille ville, en compagnie d’une amie de Jeanne et de son bébé, qui sont reparties peu après. On a terminé par les rues plus commerciales, puis, évidemment, par la fontaine.


Puis on est allés manger tous les 4, ou plutôt les 5, si on compte le chien mexicain nouvellement émigré en Suisse que Pablo et Jeanne gardaient pour une amie, dans un restaurant érythréen. L ’Érythrée, c’est apparemment un pays qui s’est séparé de l’Éthiopie. Comme la seule bouffe typiquement suisse qu’on peut manger au restaurant, c’est la fondue au fromage, et que même si ça fait 4 fois qu’on en a au menu depuis qu’on est dans ce pays, je n’aime toujours pas ça, on a opté pour un truc plus exotique. C’était intéressant. Surtout le fait de tous manger dans la même assiette avec les doigts !

Dimanche matin, après avoir bien déjeuné et discuté en compagnie de Maryse et de Jean-Daniel, on est partis jouer les touristes. À bord du Lausanne, on a vogué de Ouchy jusqu’au château de Chillon et on s’est arrêtés à de nombreux quais pour prendre ou laisser des gens.

C’était une excellente façon de voir les côtes du Léman et d’avoir un aperçu des villes qu’on n’aura pas la possibilité de visiter, comme Montreux.
En passant, comme une bonne partie de la rive sud du Léman appartient à la France et que les bateaux font aussi office de traversiers, ils ont les deux pavillons : France devant et Suisse derrière.
En quittant Lausanne, on a pique-niqué sur le pont supérieur, à l’arrière du bateau, avant de se faire envoyer en bas, là où se trouve la 2e classe.

En chemin, on a vu des quais, des villages, des villes, des vignes, des vignes et encore des vignes. C’était magnifique.


Tiens, il y en a qui se prennent pour Hollywood !

Première vue du château de Chillon, avec l’autoroute derrière.

Le château.


Il y avait beaucoup de monde en ce dimanche après-midi ensoleillé. On a failli laisser tomber la visite à cause de la file d’attente. On s’habitue à voyager hors saison. C’était la première fois qu’on se retrouvait dans un lieu aussi achalandé. Le château de Chillon est le bâtiment historique le plus visité de la Suisse. Il s’est construit et agrandit durant des siècles.
Au sous-sol, le plafond est en voûtes. Au fil des salles, il y avait aussi une exposition sur la chasse aux sorcières, qui a été particulièrement meurtrière dans le canton de Vaud.
Devinez qui devait toujours se pencher pour passer les portes !!
Différentes salles du château :



La dernière est à louer pour des occasions spéciales en passant, avis aux intéressés. Ce sont les foyers qui m’ont le plus impressionnée.
Les latrines …

Une des cours intérieures :

Vue de la tour du donjon :

Ensuite, on a marché jusqu’à la ville la plus près, Villeneuve, pour prendre le train, mais il n’y avait pas de train. Il a fallu attendre l’autobus pendant une heure (incluant le temps passé à chercher l’arrêt, déplacé à cause de travaux) pour se rendre à Aigle prendre le train vers St-Maurice et marcher notre demi-heure habituelle. On est finalement rentrés à 20h à la Cave des Cimes, juste avant que la table ne soit desservie. Ça aurait été beaucoup plus simple de marcher en sens inverse, vers Montreux, mais on ne savait pas. C’est la vie !
Et puisque ce n’est jamais fini tant que ce n’est pas terminé, voici quelques extras lausannois :
On peut louer des pédalos assez particuliers :

Il semble y avoir quelques Québécois dans la région, dont certains ont un sens de l’humour un peu douteux :


On a passé une très belle fin de semaine. Merci à Jeanne et Pablo pour le tour de Genève et à Maryse et Jean-Daniel pour l’accueil chaleureux.
Bien contents d’avoir découvert de la famille !