samedi 31 mars 2012

Au revoir Cave des cimes

Plus que 24 heures avant de quitter la Cave des Cimes. Une vague nostalgie au cours des derniers jours, avec déjà plusieurs au revoir à ceux qui ne sont pas là la fin de semaine, mais j’ai quand même hâte de découvrir la prochaine place. Demain, dimanche le 1er avril, on part pour l’Association sauvage, dans le massif du Mont-Blanc, près de la frontière avec la France. Ce sera sûrement, encore une fois, une expérience complètement différente. Ce qui va me manquer d’ici, c’est la diversité, avec tous les gens qui vont et qui viennent. Cette semaine, il est arrivé 3 nouveaux. Lundi soir, ce sont 2 ados allemands qui sont arrivés pour 6 semaines. Ils ont un stage obligatoire à faire à leur école secondaire. Ils se débrouillent en Français. Une Suisse allemande qui étudie en Angleterre s’est également jointe au groupe mercredi. Elle étudie dans une école où tout le monde est végétarien et où ils font du jardinage. C’est spécial. Elle parle plutôt bien français et elle est là pour 3 semaines. Apparemment, il y a 3 Français qui arriveront lundi, mais nous on sera partis.
On a trouvé un forfait de téléphone qui nous permettra d’aller à l’occasion sur internet au cours des prochaines semaines, mais les publications sur le blog risquent d’être plus rares.
Avant de tourner la page sur le dernier mois, voici quelques images supplémentaires de la Cave des cimes, dont certaines que j’ai prises à François avant son départ.
La grande table de dîner (quand il fait beau on mange dehors plutôt que dans le caveau). En passant, c’est notre linge sur la corde à linge. Dans l’ordre habituel :
Xing (woofeuse de Singapour)
Louis (civiliste)
Antoinette (travail au bureau)
Sumi [woofeuse (HelpX, mais c’est la même chose) coréenne]
Pierre-Alain (propriétaire de la Cave des cimes)
Andréas (travail au bureau)
Chirine (stagiaire en « Slow food » d’origine libanaise)
Moi
Antoine
Laurette (civiliste qui travaille plus au niveau du Shop bio, sorte de magasin bio de Pierre-Alain. Malheureusement, sa fille Margot n’était pas là ce jour là, elle est trop cute !)

Lamborghini…

Les vaches du voisin :

La ligne de neige quand il pleut en bas et qu’il neige en altitude :

2 heureux woofers, une des rares journées où il ne faisait pas beau :

Vue sur St-Maurice de nuit
Une dernière vue de la Cave des cimes. Ça a verdi pas mal ces derniers jours.

Voilà ! C’est le moment de se lancer dans une nouvelle expérience !

vendredi 30 mars 2012

Le long du Léman

Il est maintenant temps de vous raconter notre grosse fin de semaine de visite de la semaine dernière. On est partis vendredi matin, 23 mars, en direction de Lausanne. Pierre-Alain avait justement affaire dans le coin, donc il nous a déposés en périphérie de la ville, ce qui nous a donné la chance d’essayer la ligne la plus récente du métro.

Il y en a 2 au total. Sauf erreur, c’est la seule ville de Suisse à avoir un métro et ce n’est que la 4e plus grande. Un métro pour 130 000 habitants, c’est un peu surprenant, mais c’est une ville hautement étudiante. En tout cas, il est très employé.

On avait hâte de rencontrer Maryse, surtout qu’on ne savait même pas de quoi elle avait l’air. En fait, Antoine n’avait jamais entendu parler de la cousine de sa grand-mère il y a encore quelques mois. On savait déjà qu’on serait bien reçus, vu le ton des courriels. Et ce fut le cas, sans aucun doute. On a appris toutes sortes d’histoires sur les grands-oncles et grands-tantes d’Antoine ainsi que sur d’autres aïeuls.

Après le dîner, munis des cartes et des conseils de Jean-Daniel et de Maryse, on est allés faire quelques achats au centre-ville et visiter un peu Lausanne.

En Suisse (un peu comme au Canada, mais à l’opposé de la France), c’est spécifié quand l’eau est non potable. S’il n’y a rien d’écrit, c’est bon. Parfois même les fontaines sont aménagées pour faciliter l’abreuvage.
Le quartier près du quai s’appelle Ouchy. Le château d’Ouchy (qui est en fait un hôtel) :

C’est la qu’on trouve la Vaudoise, une des anciennes barges qui servaient à transporter des pierres à partir des carrières situées sur l’autre rive du Léman.

Et le vendredi en fin de journée, ça « chille » sur le quai !


Le lendemain, samedi, on a passé la journée à Genève chez Jeanne, la fille de Maryse. Pablo et elle sont des habitués du « couch surfing », alors pour de la famille en plus, un tour guidé de la ville était au programme. Tout de suite après être venus nous chercher à la gare, ils nous ont amenés à la place des Nations Unies.

Et tant qu’à être en voiture, on s’est rendus à Cologny, d’où on a une belle vue de la ville.

Après on est rentrés manger à leur appartement, qui donne sur l’Arve, une rivière qui se jette dans le Rhône. Ils sont bien chanceux, car les apparts sont super durs à trouver à Genève. Certaines personnes doivent louer à Lausanne pour travailler à Genève. Durant la journée, la population de la ville augmente énormément. Un des problèmes de Genève, ce sont les frontaliers, ces Français qui viennent juste durant la journée pour travailler, mais qui paient leurs impôts en France.

Après avoir mangé, on est partis à pied. On est passés par le quartier du Carouge (ou plutôt la ville, car c’est séparé),

puis devant le mur des réformateurs. Un des mouvements protestants, le calvinisme, origine de Genève. C’est drôle d’ailleurs comment en Suisse, certains cantons sont traditionnellement protestants et d’autres catholiques.

On a marché ensuite dans la vieille ville, en compagnie d’une amie de Jeanne et de son bébé, qui sont reparties peu après. On a terminé par les rues plus commerciales, puis, évidemment, par la fontaine.


Puis on est allés manger tous les 4, ou plutôt les 5, si on compte le chien mexicain nouvellement émigré en Suisse que Pablo et Jeanne gardaient pour une amie, dans un restaurant érythréen. L ’Érythrée, c’est apparemment un pays qui s’est séparé de l’Éthiopie. Comme la seule bouffe typiquement suisse qu’on peut manger au restaurant, c’est la fondue au fromage, et que même si ça fait 4 fois qu’on en a au menu depuis qu’on est dans ce pays, je n’aime toujours pas ça, on a opté pour un truc plus exotique. C’était intéressant. Surtout le fait de tous manger dans la même assiette avec les doigts !

Dimanche matin, après avoir bien déjeuné et discuté en compagnie de Maryse et de Jean-Daniel, on est partis jouer les touristes. À bord du Lausanne, on a vogué de Ouchy jusqu’au château de Chillon et on s’est arrêtés à de nombreux quais pour prendre ou laisser des gens.


C’était une excellente façon de voir les côtes du Léman et d’avoir un aperçu des villes qu’on n’aura pas la possibilité de visiter, comme Montreux.

En passant, comme une bonne partie de la rive sud du Léman appartient à la France et que les bateaux font aussi office de traversiers, ils ont les deux pavillons : France devant et Suisse derrière.

En quittant Lausanne, on a pique-niqué sur le pont supérieur, à l’arrière du bateau, avant de se faire envoyer en bas, là où se trouve la 2e classe.

En chemin, on a vu des quais, des villages, des villes, des vignes, des vignes et encore des vignes. C’était magnifique.


Tiens, il y en a qui se prennent pour Hollywood !

Première vue du château de Chillon, avec l’autoroute derrière.

Le château.


Il y avait beaucoup de monde en ce dimanche après-midi ensoleillé. On a failli laisser tomber la visite à cause de la file d’attente. On s’habitue à voyager hors saison. C’était la première fois qu’on se retrouvait dans un lieu aussi achalandé. Le château de Chillon est le bâtiment historique le plus visité de la Suisse. Il s’est construit et agrandit durant des siècles.

Au sous-sol, le plafond est en voûtes. Au fil des salles, il y avait aussi une exposition sur la chasse aux sorcières, qui a été particulièrement meurtrière dans le canton de Vaud.

Devinez qui devait toujours se pencher pour passer les portes !!

Différentes salles du château :



La dernière est à louer pour des occasions spéciales en passant, avis aux intéressés. Ce sont les foyers qui m’ont le plus impressionnée.

Les latrines …

Une des cours intérieures :

Vue de la tour du donjon :

Ensuite, on a marché jusqu’à la ville la plus près, Villeneuve, pour prendre le train, mais il n’y avait pas de train. Il a fallu attendre l’autobus pendant une heure (incluant le temps passé à chercher l’arrêt, déplacé à cause de travaux) pour se rendre à Aigle prendre le train vers St-Maurice et marcher notre demi-heure habituelle. On est finalement rentrés à 20h à la Cave des Cimes, juste avant que la table ne soit desservie. Ça aurait été beaucoup plus simple de marcher en sens inverse, vers Montreux, mais on ne savait pas. C’est la vie !

Et puisque ce n’est jamais fini tant que ce n’est pas terminé, voici quelques extras lausannois :

On peut louer des pédalos assez particuliers :

Il semble y avoir quelques Québécois dans la région, dont certains ont un sens de l’humour un peu douteux :


On a passé une très belle fin de semaine. Merci à Jeanne et Pablo pour le tour de Genève et à Maryse et Jean-Daniel pour l’accueil chaleureux.

Bien contents d’avoir découvert de la famille !

jeudi 22 mars 2012

Gruyères

On est jeudi le 22 mars. Ça fait déjà deux semaines et demie qu’on est arrivés à la Cave des cimes. Le temps passe différemment en voyage. J’ai l’impression que la fin de semaine retrouvailles à Angers remonte à plusieurs siècles. Même Weidli commence à paraître lointain. Pourtant ça ne fait même pas deux mois qu’on est partis en voyage.

Hier, il y avait une certaine excitation dans l’air : l’arrivée d’une nouvelle. Depuis l’arrivée de Chirine, la Libanaise, c’était relativement calme. Deux semaines entières sans nouveaux… quoiqu’il y a Alexandra, une Suisse allemande qui a voyagé partout dans le monde, qui est venue passer quelques jours la semaine dernière avec son fils Manoa, âgé de deux ans et demi. C’est une amie de Pierre-Alain qui a fait un stage ici lorsqu’elle avait 16 ans. Elle a sa roulotte près de la maison. Elle vient et repart, bohème. Un de ses amis, un Hongrois, a aussi fait un arrêt. Une rumeur court aussi sur le retour imminent d’Alison, une cuisinière Franco-américaine, mais on en entend parler depuis notre arrivée et on ne l’a toujours pas vue ! Sans compter qu’à chaque jour de la semaine, il y a soit Lorette, Andréas, Isabelle ou Antoinette qui viennent travailler. On ne sait jamais trop qui sera là pour dîner. (Isabelle, j’avais oublié de la nommer, c’est une associée de Pierre-Alain, au niveau de la fondation je crois. Elle vient de temps en temps avec son bébé Anatol.)

Mais ça c’est le quotidien. Là on parle d’une vraie nouvelle. Elle s’appelle Sumi. Elle est Coréenne, elle a passé 4 ans à Vancouver et elle étudie à Hong-Kong. Elle vient de passer 2 mois en France et là elle est à la Cave des cimes pour 2 mois. Elle parle bien français. Elle utilise un autre site que le woofing, ça s’appelle HelpX.

Sinon, mardi dernier, Pierre-Alain nous a amené, avec François, faire la tournée de certains fournisseurs pour acheter fromage, lait et yogourt bio. Il essaie d’amener tout le monde une fois, car le paysage en vaut la peine. On est partis par une de ces routes de montagnes qui donne mal au cœur et on a fait un passage dans l’hiver. C’est fou comment dépendamment de l’altitude et de l’orientation des villages, selon s’ils sont exposés ou non au soleil, on passe d’une saison à l’autre. Il y avait par endroit des bancs de neige très haut. On a fait une boucle, donc on est revenus par des routes plus importantes et plus douces. On a fait un arrêt très intéressant à Gruyères. C’est une région, mais c’est aussi un village, à l’origine du fromage. C’est super beau et probablement très touristique, mais une fois de plus, hors saison, on ne se bouscule pas.



En fin de semaine, on va visiter Maryse, la cousine de la grand-mère d’Antoine, qui habite à Lausanne. On a aussi une invitation à Genève de la part de sa fille Jeanne. Elles ont l’air bien accueillantes. Antoine ne les a jamais vues. Je vous redonne des nouvelles de notre escapade.

À bientôt.

mercredi 21 mars 2012

St-Maurice et les environs

Jeudi et vendredi derniers, soit les 15 et 16 mars, on a exploré un peu les environs de St-Maurice. Jeudi, en compagnie de François, on est allés voir la petite chapelle aménagée au milieu de la falaise derrière la ville. Le petit chemin pour y accéder est à peine visible lorsqu’on regarde la falaise.

Les escaliers en béton longent la roche. C’est assez étroit par endroit.

La chapelle de Scex : (encore une fois, on ne prononce pas le x, donc ça sonne plus comme « cé », désolée de vous décevoir !)

Vendredi, c’est plutôt Xing qui nous a accompagnés. On a fait une petite randonnée derrière la ville, sur le plateau en haut de la falaise, où se trouve le village de Vérossaz.



C’est là qu’on a pique-niqué.

Par la suite, Antoine et moi sommes allés visiter la Grotte aux fées. C’est une longue galerie de 500 mètres qui s’enfonce dans la montagne, et tout au fond, il y a un petit lac avec une chute. C’est très aménagé pour les touristes. À certains endroits, ils ont creusé pour permettre aux gens de marcher debout. Ils ont aussi canalisé l’eau par des galeries artificielles pour assécher le passage. Vous pouvez remarquer sur la première photo que le sol est en béton.


Il faisait un peu froid là-dedans, et même si je ne suis pas claustrophobe, j’étais contente de ressortir à la lumière du jour. Ce que j’ai préféré de la grotte, c’est la sortie d’eau, située plusieurs mètres plus bas.

Le sentier pour redescendre à St-Maurice passe juste à côté du château :



En grands enfants que nous sommes, dimanche, c’est du côté d’Evionnaz qu’on est allés, au Labyrinthe Aventure.

L’attraction principale du site est le labyrinthe en haie de cèdre, apparemment le plus long labyrinthe permanent du monde. Il y avait des coffres et des images de château à trouver dans les dédales, on s’en est donné à cœur joie (sans compter une incontournable course et une petite partie de cachette).

Il y avait aussi des glissades, des jeux sur table, des jeux gonflables, dont celui du Titanic qui coule (légèrement de mauvais goût !)

Mais le truc qui, selon moi, a le plus rentabilisé le prix d’entrée (élevé, il faut le mentionner), est sans contredit ceci :

(Solène, regarde le vrai sourire, ça prenait un parc pour enfant !)

Non mais ça faisait au moins 15 ans que je n’avais pas mis les pieds dans ces boules !! C’est pratique des fois visiter quand il n’y a presque personne. Faut dire qu’il faisait froid et que c’était la première fin de semaine d’ouverture. D’ailleurs le retour sous la pluie a été un peu désagréable.


Avant de terminer ce déjà long message, voici quelques petites curiosités suisses :

Tel que précédemment mentionné, les Suisses trippent fort sur l’armée, en particulier à St-Maurice on dirait. Cette ville avait dit-on une position stratégique pour empêcher une armée ennemie de traverser la Suisse. En plus des bâtiments militaires qui ont été creusés dans la falaise derrière la ville, d’immenses blocs de pierre ont été mis en place lors de la seconde guerre mondiale pour bloquer le passage à d’éventuels tanks.

Une école de police et une base militaire sont en fonction à St-Maurice. On entend d’ailleurs des coups de feu à longueur de journée quand on travaille dans les vignes. Je suppose que la présence de l’armée dans la ville est assez importante pour justifier ce curieux avis :

Une autre particularité de la Suisse, selon moi, c’est la notion plutôt ouverte de propriété privée. À de nombreux endroits, les sentiers pédestres passent dans les cours des maisons. C’était le cas à Weidli d’ailleurs. Ça ne semble pas déranger les gens. Au bureau d’information touristique de St-Maurice, la dame nous avait dit d’ouvrir au 54 de la vieille rue. (St-Maurice étant une petite ville, la vieille partie se résume pratiquement à une seule rue.) Elle a dit : « en Suisse, il faut ouvrir les portes. » C’est une maison historique. On a donc traversé la cour intérieure « privée ».