lundi 25 juin 2012

Dernière journée en Europe

Le village de Monschau est l’endroit que j’ai préféré parmi ce qu’on a visité en Allemagne. On y est allés Antoine et moi vendredi dernier, le 22 juin. C’est à une quarantaine de kilomètres d’Aachen. Pour s’y rendre, on a emprunté le scooter familial. Comme c’est généralement le moyen de transport que Samuel utilise pour aller travailler, Antoine est allé le porter chez Ericsson le matin. Apparemment, ces engins ne sont pas supposés dépasser 50 ou 60 km/h, mais celui-ci est légèrement modifié et atteint facilement 80. Sauf bien sûr quand il faut monter une côte et qu’on est deux adultes dessus ! C’était la première fois que je grimpais sur une moto, ou du moins son petit cousin. C’était le fun ! Bon ok, ça ne fait pas super viril, surtout pour un gars de 6 pieds 3,



mais je me suis bien amusée, en particulier quand tout un groupe de motards avec leurs vestes Harley Davidson nous regardaient démarrer avec un air mi-surpris mi-découragé !

Le village est situé dans une petite vallée et remonte sur les flancs de collines. Malheureusement, je n’ai pas de vue d’ensemble, car je m’étais dit qu’on s’arrêterait au retour pour prendre une photo dans la côte, mais on est repartis par un autre chemin. Une petite rivière le traverse :



C’est le paradis des colombages :


Le bardeau gris est à l’honneur, c’est super charmant :



C’est évidemment très touristique, surtout la place centrale :




C’est d’ailleurs là qu’on a mangé. Un resto à part ça, on se gâte !



D’ailleurs, un menu en allemand dans un restaurant italien avec un serveur hispanophone, ce n’est pas évident ! Je pensais avoir commandé une saucisse et c’était une croquette de poulet !

Le soir, on est allés au centre-ville d’Aachen avec Sylvain et Marie-Claude question de palper l’ambiance foot à son meilleur. C’était vendredi soir, il faisait beau, une des plus longues journées de l’année, et l’Allemagne jouait contre la Grèce. C’était l’euphorie dans les rues ! Il y avait du monde partout. Les terrasses étaient pleines.




Le moindre petit commerce avait un écran pour suivre la partie. Certains ont même été ingénieux, comme dans ce cas où la télé est installée à l’arrière d’une camionnette :




Cette ambiance m’a fait légèrement regretter pour la première fois de manquer la St-Jean, mais je ne suis vraiment pas là-dedans cette année.

Il y avait beaucoup de drapeaux, de chapeaux et de maquillage aux couleurs de l’Allemagne. D’ailleurs, depuis notre arrivée, on voit énormément de drapeaux, surtout sur les autos. Ce n’est pas comme ça d’habitude, c’est vraiment à cause de l’Euro, mais c’est intéressant de savoir que c’est un phénomène récent. Sylvain racontait que lorsqu’il est arrivé à Aachen il y a 16 ans, les gens n’affichaient pas leur fierté ou leur sentiment d’appartenance à l’Allemagne. Je pense que c’est une évolution très positive. Le passé s’éloigne peu à peu. J’ai remarqué qu’en Europe en général, 1945 semble beaucoup mois lointain que pour nous, même pour les jeunes qui évoquent les histoires de leurs grands-pères avec une certaine émotion.

Mais en ce vendredi soir, on est très loin de tout ça. C’est la fête en Allemagne ! On a regardé la fin de la partie sur une terrasse place de l’hôtel de ville,




dans le secteur des « vieux » quoi, un peu à l’écart de Pontstrasse, la rue des étudiants. Une grosse victoire de 4 à 1. On a donc eu la chance d’entendre les gens crier à quelques reprises. Il y a même eu des feux d’artifice illégaux à la fin. On est rentrés en autobus au travers des groupes de jeunes qui chantaient et qui hurlaient.

Samedi matin, on est retournés en vélo aux trois bornes, le parc des frontières, pour cette fois monter dans la tour d’observation.

Aachen et moi :




Antoine et le labyrinthe :




Et les trois pays : 






En après-midi, on a fait 24 km de patins à roues alignées sur une très belle piste cyclable rurale. 







J’ai trouvé ça super que toute la famille se mette de la partie. Voici Gabriel, Nicolas (celui qui nous prête généreusement sa chambre !), Sylvain et Marie-Claude :




Dimanche, jour de la St-Jean, en compagnie de Sylvain et de Nicolas, notre chauffeur pour l’occasion, on est allés du côté d’Eltz burg, un château médiéval perdu dans une forêt dont la construction s’est faite entre le 12e et le 15e siècle. 





Antoine et moi on a fait la visite guidée en anglais qui s’apprêtait à commencer à notre arrivée, puis on est allés dans la cour intérieure.






On a rejoint Sylvain et Nicolas et on est descendus sur le bord de la rivière voir le château d’en-bas :




Il y avait des pancartes de direction semblables à celles qu’on voyait partout en Suisse :




Sur le chemin du retour, Antoine en a profité pour prendre des photos de la campagne allemande :





Il y a énormément d’éoliennes dans le coin.

Le soir, on est allés à Düsseldorf où Antoine a courageusement remplacé comme gardien de but dans l’équipe de Roller hockey de Sylvain.

Ce matin, Antoine est allé porter Samuel au travail pour qu’on puisse garder le scooter. On est allés à l’usine Lindt d’Aachen où il y a un grand magasin de chocolat à bas prix. On dirait vraiment une épicerie complète, mais il y a juste du chocolat :




On est ensuite retournés faire un petit tour au centre-ville, question entre autres de visiter la cathédrale, qui est vraiment réputée. L‘intérieur est vraiment beau et très coloré, avec par contre selon moi un peu trop de doré. Comme elle est entourée de bâtiments, 




Il est assez difficile de la prendre en photo. Voici ce qu’on pouvait faire de mieux :




L’hôtel de ville est également un majestueux bâtiment :




Aachen est reconnu pour ses nombreuses fontaines. En voici deux exemples :





On est passés devant une pharmacie au nom de ma mère :




On a continué notre balade en scooter par un petit détour dans la campagne la plus proche, c’est-à-dire en Belgique et aux Pays-Bas, notamment dans le village de Vaals, à même pas deux kilomètres de la maison de Sylvain.    

Aujourd’hui, lundi 25 juin, c’est la veille du grand retour. Ça fait vraiment bizarre de penser qu’on rentre demain, que c’est notre dernière journée en Europe. Faudrait vraiment faire les bagages d’ailleurs !

samedi 23 juin 2012

La Rhénanie-du-Nord

La quoi ?? La Rhénanie-du-Nord-Westphalie, ou en allemand Nordrhein-Westfalen. Jamais entendu parler ? Moi non plus, du moins jusqu’à récemment, mais on en apprend des choses avec wikipédia ! C’est le nom de la région où on se trouve en Allemagne. Elle doit son nom au Rhin, le fleuve qui la traverse. C’est la région la plus peuplée du pays, qui d’ailleurs est le plus populeux d’Europe. Bref, il y a du monde dans le coin. Situé à l’extrême ouest du pays, à la frontière avec la Belgique et les Pays-Bas, Aachen, ou Aix-la-Chapelle en français, avec ses 260 000 habitants, est un peu à l’écart du cœur du mottons. En effet, juste un peu plus à l’est se trouve la plus grande conurbation d’Allemagne, un immense réseau de villes dont les banlieues se touchent les unes les autres. Et moi qui trouvais que Laval était une grande banlieue !

La plus grande ville de Rhénanie-du-Nord est Cologne, ou Köln en allemand. C’est de là que vient la fameuse eau de Cologne.

Düsseldorf en est toutefois la capitale. On s’y est rendus dimanche dernier, le 17 juin, parce que Sylvain avait une partie de roller hockey. Antoine a eu l’occasion d’embarquer avec lui sur sa moto sport, à vive allure sur les autoroutes allemandes sans limitation de vitesse ! Moi j’étais presque contente d’être dans la voiture avec Samuel et un de leur coéquipier !

Dans un parc juste à côté de l’aréna, Antoine et moi on a pris une petite collation, perchés dans un arbre un peu particulier, 



Puis on a marché vers le centre-ville, qu’on n’a pas vraiment visité parce qu’il y avait des travaux partout. On s’est plutôt promenés dans un parc et sur un pont au-dessus du Rhin :




Il y avait un joli quartier sur l’autre rive :


C’est là que Samuel est venu nous récupérer avec l’auto après son hockey. On s’est ensuite arrêtés à Dyck Schloss, un château dans la campagne pas très loin de Düsseldorf :





Il y avait beaucoup de monde sur le site, car un événement de voitures se tenait ce jour là. Les gens de Jaguar et de Land Rover doivent être assez riches parce qu’il y avait une fête privée sur un des terrains au bord de l’étang.

On a aussi visité une exposition d’art douteux, euh contemporain pardon, à l’intérieur du château ainsi qu’un jardin qui semblait perdu au milieu d’un champ :



Les trois journées suivantes ont été plutôt tranquilles. On a exploré un peu les alentours du quartier. C’est vraiment le summum du quartier résidentiel, tranquille et super bien aménagé. La rue principale fait une boucle et la plupart des maisons ne donnent pas directement dessus, étant plutôt regroupées quelques unes à la fois autour d’une petite entrée. Tient, une montgolfière passe au-dessus :




Il y a des chemins piétons un peu partout. C’est très vert. 






Il y a même des faux moutons :




Tout près de l’épicerie, il y a la glissade Westfalia, 




ainsi que cette pancarte :



À quelques kilomètres de la maison se trouve un parc à la jonction des frontières allemande, belge et néerlandaise. En chemin, on tombe en campagne en trois minutes de marche, c’est assez surprenant. C’est de ce côté qu’on est allés marcher lundi matin.





Comme la tour d’observation n’était pas encore ouverte, on a dédié ce qu’il nous restait de monnaie à se perdre dans un labyrinthe, qui était plutôt difficile :





Mardi, on a fait un tour de vélo aux alentours. Une des particularités d’Aachen, c’est le gros réseau d’autobus. Comparé aux autres villes de taille similaire ou inférieure qu’on a vues en Europe, on se serait plutôt attendus à un tramway. Faut dire que rendu là, avec deux accordéons, c’est presque un tramway :




On est retournés au parc des frontières en vélo mercredi, mais il y avait de la brume, donc on n’est toujours pas montés dans la tour d’observation.

Jeudi, on a pris le train pour passer l’après-midi à Cologne. C’est une ville très touristique. C’est la plus vieille ville du pays et la quatrième en taille. Sa cathédrale, impossible à manquer, car directement à côté de la gare, est le monument le plus visité d’Allemagne :



Il y avait à peu près autant de monde dedans qu’autour, c’était un peu intense pour visiter. On a presque préféré cette église, plus petite et surtout plus paisible :




On s’est promenés à pied dans la vieille ville, un carré assez petit entre la gare et le Rhin. Les bâtisses ont de jolies couleurs :




Saviez-vous que le numéro de parfum officiel de l’eau de Cologne était le 4711 ? Pas moi.



Par la suite, on a acheté une passe journalière et fait différents trajets en tramway, question entre autres de passer sur les ponts pour admirer la vue :




Parmi les différents musées possibles, on a choisi celui du chocolat ! On voit ici la production des boules Lindt, vous savez celles avec l’emballage rouge (que je ne trouve pas super bonnes d’ailleurs) :




Juste devant le musée, dans un petit canal, il y avait un restaurant appelé l’Arche de Noé :



En fait, le musée est au bout d’une petite île. À l’autre extrémité se trouvent les trois édifices grues, à l’architecture moderne surprenante :



Pas trop loin de là, une tour, histoire et fonction inconnues :




On s’est achetés des gyros, des sandwichs pain pitas d’origine grecque très populaires en Allemagne, et on a repris le train à 19h15. On n’avait pas eu de pluie de la journée, mais on est arrivés à Aachen en plein cœur de l’orage. On a décidé de rentrer à pied quand même, 4 km…