Le village de Monschau est l’endroit que j’ai préféré parmi
ce qu’on a visité en Allemagne. On y est allés Antoine et moi vendredi dernier,
le 22 juin. C’est à une quarantaine de kilomètres d’Aachen. Pour s’y rendre, on
a emprunté le scooter familial. Comme c’est généralement le moyen de transport
que Samuel utilise pour aller travailler, Antoine est allé le porter chez
Ericsson le matin. Apparemment, ces engins ne sont pas supposés dépasser 50 ou
60 km/h, mais celui-ci est légèrement modifié et atteint facilement 80. Sauf
bien sûr quand il faut monter une côte et qu’on est deux adultes dessus ! C’était
la première fois que je grimpais sur une moto, ou du moins son petit cousin. C’était
le fun ! Bon ok, ça ne fait pas super viril, surtout pour un gars de 6 pieds 3,
mais je me suis bien amusée, en particulier quand tout un
groupe de motards avec leurs vestes Harley Davidson nous regardaient démarrer
avec un air mi-surpris mi-découragé !
Le village est situé dans une petite vallée et remonte sur
les flancs de collines. Malheureusement, je n’ai pas de vue d’ensemble, car je
m’étais dit qu’on s’arrêterait au retour pour prendre une photo dans la côte,
mais on est repartis par un autre chemin. Une petite rivière le traverse :
C’est le paradis des colombages :
Le bardeau gris est à l’honneur, c’est super charmant :
C’est évidemment très touristique, surtout la place centrale :
C’est d’ailleurs là qu’on a mangé. Un resto à part ça, on se gâte !
D’ailleurs, un menu en allemand dans un restaurant italien
avec un serveur hispanophone, ce n’est pas évident ! Je
pensais avoir commandé une saucisse et c’était une croquette de poulet !
Le soir, on est allés au centre-ville d’Aachen avec Sylvain
et Marie-Claude question de palper l’ambiance foot à son meilleur. C’était
vendredi soir, il faisait beau, une des plus longues journées de l’année, et
l’Allemagne jouait contre la Grèce. C’était l’euphorie dans les rues ! Il y
avait du monde partout. Les terrasses étaient pleines.
Le moindre petit commerce avait un écran pour suivre la
partie. Certains ont même été ingénieux, comme dans ce cas où la télé est
installée à l’arrière d’une camionnette :
Cette ambiance m’a fait légèrement regretter pour la
première fois de manquer la St-Jean, mais je ne suis vraiment pas là-dedans
cette année.
Il y avait beaucoup de drapeaux, de chapeaux et de
maquillage aux couleurs de l’Allemagne. D’ailleurs, depuis notre arrivée, on
voit énormément de drapeaux, surtout sur les autos. Ce n’est pas comme ça
d’habitude, c’est vraiment à cause de l’Euro, mais c’est intéressant de savoir
que c’est un phénomène récent. Sylvain racontait que lorsqu’il est arrivé à
Aachen il y a 16 ans, les gens n’affichaient pas leur fierté ou leur sentiment
d’appartenance à l’Allemagne. Je pense que c’est une évolution très positive.
Le passé s’éloigne peu à peu. J’ai remarqué qu’en Europe en général, 1945
semble beaucoup mois lointain que pour nous, même pour les jeunes qui évoquent
les histoires de leurs grands-pères avec une certaine émotion.
Mais en ce vendredi soir, on est très loin de tout ça. C’est
la fête en Allemagne ! On a regardé la fin de la partie sur une terrasse place
de l’hôtel de ville,
dans le secteur des « vieux » quoi, un peu à l’écart de
Pontstrasse, la rue des étudiants. Une grosse victoire de 4 à 1. On a donc eu
la chance d’entendre les gens crier à quelques reprises. Il y a même eu des
feux d’artifice illégaux à la fin. On est rentrés en autobus au travers des
groupes de jeunes qui chantaient et qui hurlaient.
Samedi matin, on est retournés en vélo aux trois bornes, le
parc des frontières, pour cette fois monter dans la tour d’observation.
Aachen et moi :
Antoine et le labyrinthe :
Et les trois pays :
En après-midi, on a fait 24 km de patins à roues alignées
sur une très belle piste cyclable rurale.
J’ai trouvé ça super que toute la famille se mette de la
partie. Voici Gabriel, Nicolas (celui qui nous prête généreusement sa chambre !),
Sylvain et Marie-Claude :
Dimanche, jour de la St-Jean, en compagnie de Sylvain et de Nicolas,
notre chauffeur pour l’occasion, on est allés du côté d’Eltz burg, un château
médiéval perdu dans une forêt dont la construction s’est faite entre le 12e
et le 15e siècle.
Antoine et moi on a fait la visite guidée en anglais qui s’apprêtait
à commencer à notre arrivée, puis on est allés dans la cour intérieure.
On a rejoint Sylvain et Nicolas et on est descendus sur le
bord de la rivière voir le château d’en-bas :
Il y avait des pancartes de direction semblables à celles qu’on
voyait partout en Suisse :
Sur le chemin du retour, Antoine en a profité pour prendre
des photos de la campagne allemande :
Il y a énormément d’éoliennes dans le coin.
Le soir, on est allés à Düsseldorf où Antoine a
courageusement remplacé comme gardien de but dans l’équipe de Roller hockey de
Sylvain.
Ce matin, Antoine est allé porter Samuel au travail pour qu’on
puisse garder le scooter. On est allés à l’usine Lindt d’Aachen où il y a un
grand magasin de chocolat à bas prix. On dirait vraiment une épicerie complète,
mais il y a juste du chocolat :
On est ensuite retournés faire un petit tour au
centre-ville, question entre autres de visiter la cathédrale, qui est vraiment
réputée. L‘intérieur est vraiment beau et très coloré, avec par contre selon
moi un peu trop de doré. Comme elle est entourée de bâtiments,
Il est assez difficile de la prendre en photo. Voici ce qu’on
pouvait faire de mieux :
L’hôtel de ville est également un majestueux bâtiment :
Aachen est reconnu pour ses nombreuses fontaines. En voici
deux exemples :
On est passés devant une pharmacie au nom de ma mère :
On a continué notre balade en scooter par un petit détour dans
la campagne la plus proche, c’est-à-dire en Belgique et aux Pays-Bas, notamment
dans le village de Vaals, à même pas deux kilomètres de la maison de Sylvain.
Aujourd’hui, lundi 25 juin, c’est la veille du grand retour.
Ça fait vraiment bizarre de penser qu’on rentre demain, que c’est notre
dernière journée en Europe. Faudrait vraiment faire les bagages d’ailleurs !



































































