mercredi 4 juillet 2012

Retour (ou l'ultime publication)

Ça y est. On est de retour au Québec depuis plus d’une semaine déjà. Les premiers matins, je me suis réveillée super tôt à cause du décalage horaire. Les déplacements se sont bien passés. Sylvain est venu nous reconduire à la gare le 26 juin au matin vers 7h. Notre train arrivait à 10h à Paris et à 11h, on était à l’aéroport. Notre avion était à l’heure : 13h25 le départ de Paris, 15h l’arrivée à Montréal. Ça fait une longue journée. Martin, le père d’Antoine, est venu nous chercher à l’aéroport.

Je me suis dit qu’une petite compilation-rétrospective-fourre-tout serait une bonne façon de clore ce blog. Il s’agit en premier lieu de mes opinions, mais ça reflète quand même celles d’Antoine.

LE WOOFING

Les trois expériences ont été très différentes, chacune avec ses points forts et ses points faibles. Il est un peu difficile de dire laquelle était la meilleure, même si j’ai tendance à avoir une petite préférence pour la deuxième, la Cave des Cimes, à cause de l’aspect socialisation. Globalement, on a bien aimé le woofing (et la Suisse !). C’est vraiment une belle façon de voyager.

Weidli

C’était notre premier woofing. Stress et enthousiasme de début de voyage. On ne savait pas trop à quoi s’attendre, on n’avait pas de points de comparaison. En plus, Tobi n’avait reçu que quelques woofers avant nous, donc c’était un peu nouveau pour tout le monde. On était souvent seuls à la ferme avec lui, ou alors il y avait aussi Yves et Bettina. C’était relax : la ferme isolée dans son vallon, le chien qui gambadait, le grand grenier un peu froid. Côté tâche, c’était légèrement monotone, car on a principalement coupé du bois. Par contre, niveau culture, c’était intéressant puisque ça nous a permis de découvrir la Suisse allemande.




Cave des cimes

Quel changement d’ambiance ! Pierre-Alain voit passer tellement de woofers et de bénévoles en une année qu’il ne peut même pas se souvenir de tous ! C’est là qu’on a échangé avec le plus de monde. Français, Allemands, Anglaise, Singapourienne, Libanaise, Coréenne et, heureusement, Suisses, se sont succédés à la grande table. J’ai beaucoup aimé cet aspect. Le travail des vignes était aussi monotone. Ramasser des branches, attacher des vignes…  mais la vue était superbe. Quant à la biodynamie, c’est une belle philosophie, mais parfois trop poussée. Mettons qu’il y a les pour et les contre et que ça dépend comment on amène le sujet.




Association sauvage

Retour à plus de calme et à un contact plus direct avec nos hôtes. De très bons moments à la table ou à la chaleur du poêle à bois en compagnie d’Alexei ainsi que de Christian et Gigi, conteuse invétérée. La rusticité (chambre partagée, absence d’internet et d’eau courante) était un peu difficile par moment, mais les tâches étaient diversifiées. On a aussi travaillé un peu pour Marc, le berger, et j’ai appris à traire les brebis.   




SYMBOLE DU VOYAGE

Le mouton

Sans contredit un élément récurrent de notre voyage, les moumous, avec leur « gling-gling-gling » de clochettes suisses encore plus qu’avec leur bêlement caractéristique, sont désormais associés aux alpages, mais aussi aux paysages rocheux de l’Irlande et de l’Écosse.

À Weidli :





Le troupeau de Marc au Trétien (Association sauvage) :




Paysages écossais = moutons :





LA TEMPÉRATURE

Février – Weidli : Froid




Mars – Cave des cimes : Beau




Avril – Association sauvage : Pluie/neige




Mai – Royaume-Uni : Frais



Mai-juin – Marseile : Chaud



Juin – Allemagne : Gris




LES VILLES

On a visité de nombreuses villes pendant le voyage. Je n’ai pas l’intention de toutes vous les énumérer, je veux juste vous parlez de celles qui ont été particulièrement… décevantes !

Lausanne, Suisse

La ville est toute en pente, surplombant le lac Léman. Les montagnes d’en face se reflètent sur l’eau. La vue est magnifique. Pourtant, la ville elle-même est ordinaire. L’architecture peut-être ? Je ne sais pas trop. 




Belfast, Irlande du Nord

Quelques belles bâtisses anciennes dissimulées à travers une architecture moderne douteuse donne un résultat, je dirais, ennuyant. Je suppose que comme Solène avait entendu dire que ça faisait partie des belles villes du Royaume-Uni, la déception était d’autant plus grande !




Düsseldorf, Allemagne

La capitale de la Rhénanie-du-Nord m’est apparue à l’image de la région super peuplée : banlieusarde. Le fait qu’on ne soit pas entrés dans le cœur du centre-ville, ceinturé de travaux, n’a sûrement pas aidé à me forger une opinion positive. 




Comme je suis une optimiste de nature, je vais aussi vous parler de nos villes coup-de-cœur.

Sion, Suisse

Une petite ville d’environ 30 000 personnes, juste comme je les aime, des montagnes tout le tour, deux châteaux perchés sur des collines, du soleil, des belles bâtisses, des amis pour visiter, tous les ingrédients étaient réunis pour passer une super belle journée, probablement ma préférée du voyage. Une ville qu’on s’était faits conseiller, et que je vous conseille à mon tour, si vous passez par la Suisse un jour !






Berne, Suisse

Capitale de petite taille, Berne, traversée par une jolie rivière, nous a charmés, entre autres par ces rues bordées de passages piétons en voûtes, au-dessus desquels se poursuivent les bâtiments.




Londres

Comme Antoine avait déjà vu Londres il y a longtemps, il a été moins séduit que moi par cette métropole, mais on a tous les deux apprécié la beauté des bâtiments. C’est peut-être du snobisme, mais j’ai préféré Londres à Paris, visité il y a 3 ans.      





LES MOMENTS FORTS

Notre voyage a été marqué par des paysages exceptionnels. On a été très gâtés de ce côté, les montagnes et la mer, on les a vus à volonté. Plusieurs des bons moments sont liés à des endroits magnifiques, mais aussi aux gens.

Retrouvailles à Angers

C’était le tout début du voyage. J’avais planifié cette fin de semaine dès le départ pour être sûre de pouvoir revoir mes amies françaises puisque je ne savais pas encore comment évolueraient nos plans de voyage. C’était vraiment le fun de se retrouver.





Première journée dans les montagnes

Chez Tobi, à Weidli, on était entourés de coteaux bucoliques, mais les grands sommets pointus n’étaient pas à la porte. Par temps clair seulement, on pouvait apercevoir le plus proche. La journée qu’on a passée dans les Churfirsten était notre premier contact avec les vraies montagnes. Soleil et vue à couper le souffle !




Croisière sur le Léman

En revenant de Lausanne, on avait pris le bateau plutôt que le train pour traverser les villes de Vevey et de Montreux et longer les côtes remplies de vignes jusqu’au château de Chillon, bâti sur un rocher au bord du Léman. 




Le caveau

On a passé de très bons moments à discuter dans le caveau, surtout lors des repas. À la fin, on mangeait plutôt en plein air, mais avec la même bonne ambiance. 




« Encore des histoires d’animaux »

Antoine et moi aimions beaucoup quand Gigi racontait des histoires, à la table ou à la chaleur du feu. C’était toujours hilarant. On avait un faible pour celles concernant le temps où elle travaillait dans un centre de réhabilitation pour animaux.




Le Foehn

Notre départ de la Suisse a été un peu perturbé par les forts vents qui avaient soufflé durant notre dernière nuit, lors de laquelle plusieurs arbres s'étaient cassés. Heureusement, aucun n’était tombé sur la maison de Gigi et Christian. On a constaté des dégâts un peu partout sur notre trajet de bus et de train, qui s’était somme toute bien passé, malgré quelques changements.




« Hey les mômes, on a gagné »

La fin de semaine dans les Landes avec les amis d’Hélène avait été fort plaisante, mais le moment qui m’a le plus marquée, c’est quand on est revenus de la plage en voiture et que le grand-père de Loreleï est sorti de la maison pour nous annoncer que François Hollande avait gagné les présidentielles.





Giant’s Causeway

Les paysages le long des routes en Écosse et en Irlande étaient superbes. On a eu de nombreux points de vue incroyables sur la mer. J’ai eu un petit faible pour l’île d’Iona alors qu’Antoine a particulièrement apprécié les étranges pierres hexagonales de la Chaussée des géants. 




Calanques/îles du Frioul

La laideur de Marseille est certainement compensée par la beauté des paysages qui l’entourent. On a beaucoup aimé les deux randonnées qu’on a faites sur les superbes rochers blancs en bordure de mer.






Dans la famille d’Hèlène

Antoine et moi avons tous les deux beaucoup apprécié être accueillis chez Brigitte et Dorian, jouer avec les chèvres et visiter Albi et Cordes-sur-Ciel. Dans mon cas, c’était comme refaire la même visite, trois ans plus tard. Ça avait son charme ! 





Monschau

Se rendre en scooter dans ce village coloré aux jolies maisons à colombages a sans doute été le meilleur moment de notre séjour en Allemagne.




LES GENS

On a vu beaucoup de pays et rencontré énormément de gens en cinq mois. On a été super bien accueillis partout où on est passés. En essayant de n’oublier personne, je tiens à remercier Orlane, pour l’appart et bien plus et Caro, pour la voiture et les jeux; Yohann; Tobi, ainsi que Yves et Bettina à Weidli, Pierre-Alain, sa maman qui faisait si bien à manger et tout le monde rencontré à la Cave des cimes, Maryse et Jean-Daniel, de même que Jeanne et Pablo; Gigi et Christian à l’Association sauvage; Alexei et ses parents; Hélène, évidemment; Loreleï, ses grands-parents et la gang rencontrée dans les Landes; Benjamin, notre couch surfeur à Londres; Solène et Lydia pour nous avoir intégré dans leur voyage; les amis d’Hélène, Marion entre autres, mais surtout la famille d’Hélène : Anne-Laure et Joël à Antibes de même que Brigitte, Dorian et Barbara près d’Albi; et finalement Samuel et toute la famille de Sylvain en Allemagne : Marie-Claude, Gabriel et Nicolas.  

LE MOT DE LA FIN

J’espère que vous avez apprécié ce blog, même s’il y avait trop de texte selon l’avis de plusieurs ! C’est d’abord pour moi, pour nous, que j’ai mis autant de détails. Parce que j’aime ça les détails, tout simplement, mais aussi pour se souvenir, pour pouvoir le consulter quand on se posera des questions.

Voilà ! Le voyage est terminé. Il est temps de revenir à la vie normale. Chercher une job, se trouver un appart et s’installer d’ici à ce qu’Antoine commence l’université en septembre.

À la vraie vie !