On a dépassé les limites du Québec pour la première fois depuis bien longtemps. C’était le plus gros voyage des enfants jusqu’à maintenant. Pas beaucoup de kilométrage certes, mais une première fois dans un autre pays et une première immersion en milieu anglophone, c’était quand même toute une expérience pour Alexis, 7 ans tout frais, et Aude 5 ans et trois quarts!
Notre escapade dans l’est
américain s’est déroulée du 14 au 24 août 2022.
On est partis de la maison vers
10h dimanche le 14 août. Sur la 15 en traversant Montréal, on a pris le temps
de montrer le restaurant en forme d’orange à Alexis parce qu’il ne l’avait
jamais vu et qu’ils en parlent dans un de ses livres, puis on a pris la 10
jusqu’à Magog, chargé la voiture, et dîné au Casse-croûte du Pêcheur (de la
poutine!) tout juste avant d’atteindre la frontière.
Ça faisait longtemps qu’on
n’avait pas passé les douanes! Heureusement que j’avais lu sur le site du CAA
que pour les enfants, il était possible de traverser la frontière terrestre
juste avec des copies du certificat de naissance, parce que malgré l’envoi des
demandes de passeports deux mois avant le départ, on n’avait toujours pas reçu
leurs documents. Une chance que c’était juste les passeports des enfants qui
étaient échus et pas les nôtres! D’ailleurs, au moment d’écrire ces lignes (on
est le 12 septembre, bonne fête Antoine!), on n’a toujours pas reçu les
passeports des enfants.
Ça a pris quand même plus d’une
heure traverser la douane à Stanstead. Après, c’était juste des petites routes
jusqu’à notre camping. On devient paresseux avec les GPS. On a juste suivi le
trajet et je m’attendais à faire de l’autoroute, j’étais donc contente de me
retrouver en pleine campagne! On se demandait même si on trouverait une
épicerie assez grosse pour faire nos emplettes. Comme je ne sais jamais
vraiment ce qu’on a le droit de trimballer comme bouffe pour traverser la
frontière (n’importe quoi sauf des agrumes semble-t-il!!), on n’avait presque
rien apporté.
En sortant de l’épicerie à
Berlin, on a une première vue sur les Montagnes blanches,
celles où se trouve le mont-Washington, un des principaux
buts de notre séjour.
On est arrivés à notre camping,
le White Birches Camping Park, près de la petite ville (gros village?) de
Gorham, vers l’heure du souper. On a eu le temps de retourner manger une crème
glacée (gigantesque, on en a jeté un peu dans une bouche d’égout!) et de
profiter du camping. Les jeux gonflables et la piscine (intensément chauffée!)
ont été très populaires!
D’ailleurs, la piscine était un
des endroits où on captait bien internet. En fait, on le captait assez bien
partout autour du bâtiment d’accueil, mais notre site de tente était trop
éloigné. Notre forfait ne couvrant que le Québec, on a couru les réseaux
sans-fil durant toutes les vacances. Ça fait du bien des fois d’être un peu
moins branché, d’avoir hâte de lire ses messages!
On a été chanceux de se baigner
le premier soir. Le camping est une entreprise familiale gérée de façon relaxe.
On a appris que la piscine fermait au coucher du soleil. Ils s’apprêtaient à la
fermer, mais ils nous ont laissé nous baigner pareil avant de mettre la clé sur
la clôture.
La première nuit a été la plus
fraîche de toute. Il faisait 8° C apparemment quand je me suis levée vers 6h,
(pas mal mon heure durant toute la durée du voyage d’ailleurs!). Mais la
journée s’annonçait belle :
Première vaisselle de camping (et
la seule fois de sa courte vie où Aude a fait la vaisselle!
) :
Comme il annonçait de la pluie
seulement le mardi, on avait juste monté la tente à notre arrivée. On a profité
de l’avant-midi du lundi pour s’installer un peu mieux.
Finalement, la pluie prévue le
mardi en fin de journée a été repoussée à la nuit de mercredi, puis au matin,
et finalement à l’après-midi. En fin de compte, on n’a jamais pu tester
l’étanchéité de la bâche légèrement trouée ni l’efficacité de notre système
pour évacuer l’eau!
On a pris du McDo à Gorham et on
est partis en direction du Mont-Washington.
Ce dernier était sur ma liste
depuis plusieurs années, avant l’arrivée des enfants. À cette époque, je
souhaitais évidemment le monter à pied. C’est seulement dans le livre de trains
d’Alexis (un de ces livres qu’on lit à répétition depuis quelques années!) que
j’ai appris qu’on pouvait se rendre au sommet en train. C’est donc devenu le
projet.
Comme dans le métro : Alexis
est content, mais ça fait du bruit!
Le « Cog railway », c’est
un train à crémaillères très à pic où il y a un seul wagon poussé
par la locomotive, sans y être attaché, pour la montée, et retenu,
toujours sans y être attaché, lors de la descente.
Ainsi, le train ne se retourne
pas. Avec les places assignées, on se trouve à être assis du même côté lors de
la montée et de la descente. J’étais déçue de rater la vue en plongée.
Il y a plusieurs locomotives
diesel et une seule au charbon (!?!) qui fait quelques départs par jour. En
plus de polluer plus, c’est plus cher de prendre la locomotive à vapeur! Faut
le vouloir le « charme » à l’ancienne! On l’a croisée lors du retour. Ça fait peur ce
panache de fumée!
On avait juste une petite heure à
passer au très aménagé et très achalandé sommet.
On n’a pas fait la longue file
pour se prendre en photo avec la pancarte officielle du sommet.
On a plutôt traversé le stationnement
à la recherche d’un coin plus calme.
La vue était écœurante. Il paraît
que c’est rare que ça soit aussi dégagé et qu’on voit aussi loin. On était au
début du sentier à regarder et encourager les randonneurs qui arrivaient au
sommet – et ils étaient nombreux. La belle température et l’heure de la
journée, environ 14h30, s’y prêtait bien, sachant que ça prend entre 4 et 6
heures monter. D’ailleurs, plusieurs redescendent en navette ou même avec le
train.
Ça donnait envie. Je trouvais sur
le coup que je n’avais pas assez profité du paysage.
Le lendemain matin, le 16 août,
on a refait quelques courses à Berlin. Anecdote étrange, une vieille dame qui
reculait après avoir laissé son panier a foncé dans Aude juste devant l’entrée
de l’épicerie. Déséquilibrée, elle a fait quelques pas chancelants et est
tombée de tout son long. Elle était en état de choc sur le coup, mais une
quinzaine de minutes plus tard, elle parlait normalement. Pendant que des
clients et le gérant lui venaient en aide, ça m’a tout pris pour convaincre
Aude de s’excuser. Elle se sentait mal et devoir dire « sorry » en
anglais, c’était beaucoup lui demander. Elle a fini par le dire au gérant.
C’était bizarre comme situation.
On est allés voir les beaux
modules de jeux de Gorham.
Il y avait aussi des wagons de
train exposés qu’on semblait pouvoir visiter, mais qui étaient barrés,
probablement depuis de longs mois.
Le reste de la journée, on est
restés au camping pour charger la voiture sur leur système fraîchement installé.
(On était les deuxièmes à l’utiliser, leur site internet ne disait même pas
encore qu’il y avait un chargeur!)
Et aussi pour profiter des jeux,
de la piscine, faire la lessive et ramasser le plus possible en prévision du
départ le lendemain matin.
Initialement, on avait prévu se
diriger vers le Maine avant de redescendre plus au sud, question de longer le
bord de mer plus longtemps, mais comme il annonçait beaucoup de pluie, on a
écourté ça. En fin de compte, la pluie ayant été retardée à l’après-midi dans
le coin du Mont-Washington et étant pas mal déjà finie dans le secteur de
Boston, on a eu juste quelques gouttes pendant notre journée de route du
mercredi 17 août.
Dernier point de vue sur les
montagnes blanches depuis la route 16, dans une des rares haltes américaines.
Sur la 1A, quelque part au New-Hampshire, Aude voit la mer pour la première fois.
On s’est arrêtés à Jenness Beach
peu avant d’entrer au Massachusetts. On est arrivés assez tôt à notre motel aux
odeurs douteuses à Danvers, en banlieue de Boston. On a soupé au Olive Garden,
une chaîne style « Pacini,
mais plus familial » qu’Antoine voulait essayer, puis on a relaxé à la
chambre. Ça fait du bien de dormir dans un vrai lit entre deux épisodes de
camping!

























